Généralités

L’arthrose est une maladie dégénérative très répandue pouvant atteindre n’importe quelle articulation. C’est le plus fréquent des rhumatismes et l’un des principaux motifs de consultations. Selon l’OMS, l’arthrose concerne environ 10 millions de personnes en France. L’arthrose se caractérise par une destruction du cartilage, une inflammation de bas grade de la membrane qui tapisse l’intérieur de l’articulation, ainsi qu’un remodelage de la couche osseuse située directement sous le cartilage.

Dans la majorité des cas, l’arthrose est indolore. Sinon, elle se manifeste par des douleurs et des raideurs, et parfois par une inflammation et/ou à une accumulation de liquide dans la cavité articulaire (épanchements). A terme, elle peut engendrer un handicap majeur, avec une perte de mobilité.

Facteurs de risques identifiés

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L’âge

La maladie concerne seulement 3 % des moins de 45 ans, mais 65 % des plus de 65 ans et 80 % des plus de 80 ans.

Un excès de pression sur les articulations

La surcharge pondérale, le port fréquent de charges lourdes, une activité physique trop intense ou la pratique mal contrôlée de certains sports peuvent favoriser le développement de l’arthrose par augmentation des contraintes mécaniques.

Impact du syndrome métabolique

Celui-ci se caractérise par un tour de taille important (en raison d’un excès de graisse abdominale), une hypertension, une glycémie à jeun anormale ou une résistance à l’insuline et une dyslipidémie. L’accumulation de ces troubles métaboliques semble être un facteur favorisant à la fois la survenue et la progression de l’arthrose. De plus, la libération d’adipokines par le tissu adipeux viscéral est à l’origine d’une inflammation systémique de bas grade chez les sujets obèses, contribuant à l’atteinte des tissus de l’articulation. Enfin, en cas de diabète, les protéines du cartilage sont altérées par un phénomène de glycation. Elles perdent ainsi leurs propriétés élastiques et induisent un phénotype inflammatoire et pro catabolique des chondrocytes.

La génétique

Avoir des membres de sa famille atteints est, dans certains cas, un facteur de risque. Par exemple, l’arthrose des mains peut être héréditaire. Des études génétiques ont montré l’existence de mutations de certains gènes codant pour le collagène (tissu majeur de l’articulation).

D’autres pistes à surveiller : le système hormonal

Les hormones féminines œstrogènes auraient un effet protecteur. A la ménopause, des patientes déjà arthrosiques présentent une accentuation des douleurs articulaires.

Des contextes bien particuliers

La chondrocalcinose (présence importante de dépôts de calcium dans le cartilage) ; la goutte (dépôts d’acide urique dans l’articulation) ou encore les rhumatismes inflammatoires potentiellement destructeurs comme la polyarthrite rhumatoïde ou le rhumatisme psoriasique.

Certaines maladies osseuses au contact de l’articulation comme l’ostéonécrose aseptique.

Des anomalies anatomiques comme des déviations de l’axe de la jambe (genu varum ou valgum) ou des dysplasies de hanche ainsi que des séquelles de traumatisme (fracture articulaire, entorse négligée, luxation, ablation du ménisque).

Un évolution imprévisible

Dans l’arthrose, les lésions du cartilage ne régressent pas. Cependant, leur progression n’est pas linéaire. L’évolution de la maladie peut être très rapide et rendre nécessaire le remplacement de l’articulation par une prothèse dans un délai de moins de 5 ans. A contratio, l’arthrose peut également évoluer lentement, sans induire de handicap majeur.

Tout au long de la maladie, deux phases bien distinctes se succèdent mais selon des rythmes imprévisibles.

Des phases chroniques, au cours desquelles la gêne quotidienne est variable et la douleur modérée,

Des crises douloureuses aiguës accompagnées d’une inflammation de l’articulation, survenant dès le matin et parfois la nuit.

Prise en charge

La prise en charge d’un patient atteint d’arthrose repose sur des mesures hygiéno-diététiques (alimentation hypotoxique et activité physique), orthopédiques et de kinésithérapie. Lors des poussées douloureuses, le traitement comprend principalement des antalgiques et des antiinflammatoires et la mise au repos de l’articulation concernée.

Les oligoéléments

Les oligoéléments du grec oligo « très peu, peu abondant » sont des métaux ou des minéraux indispensable à la vie d’un organisme s’ils sont présents en très faible quantité. Leur présence doit être inférieure à 1 ppm (partie pour million) soit 1 mg/kg de poids corporel. Leur effet est dose dépendante. En effet, ils peuvent être toxiques pour l’organisme lorsqu’ils sont présents à des taux trop élevés.

Tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison (Paracelse)

Quoi qu’il en soit, une supplémentation en oligoéléments ne doit pas être faite au hasard et nécessite les conseils avisés d’un pharmacien ou d’un médecin. Normalement, une alimentation variée et équilibrée couvre l’ensemble de nos besoins en oligoéléments. Mais, les sources alimentaires varient selon l’oligoélément dont il est question. De plus, chaque oligoélément possède ses propres recommandations nutritionnelles.

Par ailleurs, il faut distinguer les oligoéléments essentiels des non essentiels. Ils sont qualifiés d’essentiel lorsque leur carence ou leur excès provoque un trouble pathologique et quand leur apport dans de doses physiologiques peut prévenir ou guérir ces mêmes troubles. Il s’agit de l’iode, du fer, du cuivre, du zinc, du sélénium, du bore, du molybdène et du chrome. Pour les autres dits non essentiels, la toxicité d’une carence ou d’un excès reste à prouver.

Les différents oligoéléments interagissent entre eux de différentes manières. Par exemple, des excès de zinc et de molybdène entraînent des difficultés à assimiler le cuivre. A contrario, il existe une synergie d’action entre le cuivre et le fer. Le cuivre en facilitant l’absorption du fer, permet de lutter contre l’anémie.

A retenir :

Une alimentation variée et physiologique permet d’induire des interactions positives entre tous ces oligoéléments.

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Au total, les oligoéléments représentent environ 4% du poids corporel mais interviennent dans une large gamme de fonctions : minéralisation, contrôle de l’équilibre en eau, biocatalyseurs des réactions enzymatiques, synthèses hormonales, fonctionnement musculaire, nerveux et immunitaire.

Le rôle des oligoéléments dans l’arthrose

Le cuivre

Le vieillissement correspond à l’oxydation des cellules dont le bon fonctionnement s’en trouve altéré. L’arthrose qui est une maladie dégénérative s’accompagne de phénomènes d’usures parfois précoces. Le cuivre possède des propriétés antioxydantes. C’est pourquoi il occupe une place prépondérante dans le traitement de l’arthrose. En effet, il participe au métabolisme des cellules du cartilage et stimule la synthèse du collagène et de l’élastine, deux composants essentiels du tissus osseux, des tendons, des muscles et de la capsule articulaire.

Il possède aussi une action antiinflammatoire qui peut être intéressante de mettre à profit au cours des crises aiguës douloureuses.

Le cuivre peut être associé au manganèse en cas de tendinites, névralgies et crises de gouttes.

Le sélénium

Tout comme le cuivre, il a une action antioxydante, participant ainsi à la lutte contre le vieillissement des tissus et des articulations. Il présente un intérêt quelque soit les formes d’arthrose (chronique ou aiguë).

Le silicium

Principal constituant des os et des articulations, le silicium participe aussi à la synthèse du collagène par les cellules du cartilage. Il confère ainsi aux différents constituants des articulations, flexibilité et résistance aux tractions.

Le fluor

Lui aussi participe à la synthèse du collagène. Notons qu’il est très efficace dans le traitement de fond de l’hyperlaxité ligamentaire provoquée par la répétition de traumatismes.

Le soufre

C’est un élément de structure qui assure la synthèse de l’os, du cartilage et le liquide synovial. Il possède une action synergique avec le silicium et le cuivre. Il est efficace pour traiter l’inflammation.

Le cobalt

Pour finir, le cobalt est plutôt indiqué dans le traitement de fond de l’arthrose lorsque celle-ci se met en place au moment de la ménopause et s’il existe des troubles de la circulation veineuse. Son action d’autant plus efficace quand il est associé au manganèse.