Le microbiote intestinal est au cœur des préoccupations de la recherche scientifique et médicale. Les découvertes récentes sur ce micro-monde niché dans notre ventre ouvrent des perspectives pour mieux comprendre et, pourquoi pas, guérir des maladies telles que le diabète, l’obésité, les maladies inflammatoires de l’intestin, certains cancers ou encore l’autisme ! Il est maintenant prouvé que les nombreuses agressions que nous subissons ou entretenons dans notre quotidien sont un véritable « stress » pour l’organisme qui génèrent une réponse inflammatoire délétère risquant de déséquilibrer notre flore intestinale.

 

L’inflammation

L’inflammation est tout d’abord un phénomène physiologique et indispensable permettant à notre organisme de s’adapter en permanence devant toute nouvelle situation. Mais sous l’effet d’un stress trop important ou répété, la réponse inflammatoire dépasse nos capacités adaptatives et devient alors délétère.

Que se passe t-il dans notre intestin ?

Des composés pro-inflammatoires (antigènes ou corps étrangers) sont anormalement présents au niveau de notre intestin grêle. Ce eux qui sont à l’origine de l’inflammation. Les macrophages (cellules de notre système immunitaire) sont chargés d’absorber et de digérer les corps étrangers intestinaux. Mais en parallèle, ils produisent aussi des médiateurs pro-inflammatoires appelées cytokines. Celles-ci vont à leur tour déclencher une inflammation locale et augmenter la perméabilité de la muqueuse intestinale. Ces corps étrangers peuvent alors la traverser, se retrouver dans la circulation sanguine et provoquer un phénomène inflammatoire à distance dans d’autres tissus comme les articulations ou encore le système nerveux central.

Que ce soit dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI), les maladies auto-immunes (sclérose en plaque, rhumatismes inflammatoires chroniques, psoriasis), les maladies psychiatriques et bien d’autres encore, l’inflammation est omniprésente. Elle est la preuve d’une sur-réaction de notre organisme vis-à-vis de quelque chose qui lui est non adapté.

Nous comprenons alors pourquoi il est primordial de préserver son microbiote, véritable barrière entre le milieu extérieur et intérieur.

Les origines de la dysbiose et de l’hyper-perméabilité intestinale

Le premier facteur responsable de la dysbiose et de l’hyper-perméabilité intestinale est bien sûr l’alimentation : principalement industrielle, riche en acides gras saturés et en sucres raffinés. Mais d’autres facteurs interviennent :

-l’absence de mastication efficace permettant de pré-digérer les aliments,

-les prises excessives ou répétées d’antibiotiques,

-les suites de maladies infectieuses intestinales comme les fameuses gastro-entérites saisonnières,

-l’alcool et le tabac,

-un stress chronique souvent associé à un manque d’activité physique régulière,

-un syndrome dit « d’ischémie re-perfusion » fréquent chez le sportif chez qui l’intestin est littéralement envahi de radicaux libres

-les infections chroniques comme les candidoses qui peuvent être à la fois causes et conséquences de la dysbiose,

-les déficiences nutritionnelles chroniques, notamment en zinc, magnésium, glutamine (dans le cadre de régimes végétariens mal conduits), les déficiences vitaminiques (vitamine D, certaines vitamines de groupe B) et en coenzyme Q10.