Le microbiote intestinal est au cœur des troubles fonctionnels intestinaux dont souffre 60% de la population française. Il peut s’agir du syndrome de l’intestin irritable, de la colite spasmodique ou encore des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) avec la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn. Ces troubles intestinaux ou maladies se traduisent par l’apparition ponctuelle ou récurrente de symptômes multiples d’intensité variable selon les personnes.

microbiote et maladies digestives

Quelque soit les symptômes (douleurs abdominales, constipation, diarrhées, crampes, ballonnements, flatulences, nausées, vomissements) tous peuvent entraver notre confort physique et notre moral au quotidien. Un repas trop riche, un pic de stress ou encore une réaction à un aliment spécifique, les sources de l’inconfort digestif sont nombreux et très différents d’un individu à un autre. Mais, en adoptant de bons réflexes il est possible de prévenir ces troubles et d’alléger leur impact sur notre organisme. Les modulateurs du microbiote intestinal, comme les probiotiques et les aliments riches en fibres, sont notamment au centre des recherches sur le bien-être digestif.

Le syndrome de l’intestin irritable (SII)

Le syndrome de l’intestin irritable représente l’une des manifestations les plus courantes des troubles fonctionnels digestifs. 5 millions de Français sont concernés par cette pathologie et un quart des cas de SII font suite à un épisode aigu infectieux comme la gastro-entérite. On parle alors de « SII post-infectieux », plus courant chez les femmes ayant connu un épisode infectieux de plus de 5 jours accompagné de stress ou d’anxiété.

Le SII se manifeste par des douleurs abdominales, un inconfort digestif, des ballonnements et un transit altéré.

Ces troubles évoluent de façon chronique dans des épisodes récurrents qui surviennent au moins 3 jours par mois. Les selles se différencient alors dans leur fréquence ou dans leur consistance.

Souvent le SII est associé à d’autres pathologies digestives telles que le reflux gastro-œsophagien et l’incontinence anale mais aussi à des pathologies extra-digestives comme les migraines, la fibromyalgie, des douleurs dorso-lombaires, une fatigue chronique… Parfois, même des manifestations allergiques peuvent survenir en parallèle du SII comme l’intolérance au gluten.

Bien que les mécanismes responsables du syndrome de l’intestin irritable restent à clarifier, des résultats d’études suggèrent qu’il existe un lien avec des perturbations du microbiote intestinal.

Un apport en probiotiques spécifiques pourrait moduler la composition du microbiote et contribuer à améliorer le confort digestif dans le cadre d’un SII.